Œstrogène
Les œstrogènes ou estrogènes forment un groupe de stéroïdes, dont la fonction, à l'état naturel, est d'être une hormone sexuelle femelle primaire.
Recherche sur Google Images :
Source image : saveurs-sante.com Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur. |
Définitions :
- hormone sécrétée par les ovaires qui est responsable des caractères sexuels féminins. (source : petitmonde)
- Hormone sécrétée par l'appareil génital chez l'homme et chez la femme. La prise d'œstrogène est indiquée quand il ya lieu de corriger des carences en cette hormone : pour prévenir certains troubles de la ménopause, l'ostéoporose ou encore pour traiter l'absence de règles... (source : belgochlor)
Les œstrogènes[1] ou estrogènes[2] forment un groupe de
Les trois œstrogènes naturels sont l'estradiol, l'estriol et l'estrone. Dans le corps, ils sont tous produits au départ d'androgènes sous l'effet d'enzymes. L'estradiol est produit à partir de la testostérone et l'estrone à partir de l'androstènedione. L'estrone est nettement moins puissante que l'estradiol, et chez les femmes en post-ménopause, on trouve plus d'estrone que d'estradiol.
Bien que les œstrogènes soient présents dans les deux sexes, on en trouve une quantité significativement plus importante chez les femmes que chez les hommes. Elles facilitent le développement des caractères sexuels secondaires, comme les seins, et sont aussi impliquées dans le contrôle du cycle menstruel, ce qui explique pourquoi la majorité des pilules contraceptives en contiennent.
L'usage d'œstrogènes, surtout associés à la progestérone, est un traitement (traitement de substitution hormonale) controversé des symptômes de la ménopause.
En plus de leurs rôles dans la reproduction, féminine mais également masculine, les œstrogènes sont impliqués dans le développement du dispositif nerveux central, dans l'homéostasie du squelette et du dispositif cardio-vasculaire. Ils ont aussi des effets sur le foie et le tissu adipeux.
Sommaire |
Dérivés des œstrogènes
Récepteurs cellulaires des œstrogènes
Les principaux récepteurs des œstrogènes sont des protéines intracellulaires appartenant à la famille des récepteurs nucléaires et codés par deux gènes différents chez l'animal possédant les deux types de récepteurs : il s'agit des récepteurs alpha (ERα) et bêta (ERβ) des œstrogènes. L'homme et la femme possèdent ces récepteurs qui sont répartis différemment selon les organes. Un troisième récepteur potentiel, appartenant à une autre famille (récepteur couplé aux protéines G), codé par un troisième gène et nommé GPR30 a récemment été décrit. Les effets des œstrogènes sur leurs cellules/tissus cibles par l'intermédiaire de ces récepteurs peuvent être classés en deux catégories : les effets génomiques, i. e. sur l'expression des gènes; et les effets non génomiques qui concernent directement d'autres acteurs moléculaires dans les cellules, essentiellement des protéines.
Œstrogènes et maladies
Les œstrogènes sont impliqués dans des maladies à fort impact sur la société par leur fréquence et/ou leur gravité. Ce sont pour la majeure partie des cancers hormono-dépendants chez la femme, cancer du sein ou de l'utérus[3]. En l'occurence le cancer du sein est dans la majorité des cas une maladie hormonale liée à la durée ainsi qu'à l'intensité de l'exposition aux œstrogènes. Les hommes qui n'ont pas d'œstrogènes ne font pas ou peu de cancer du sein tandis qu'ils ont une glande mammaire, rudimentaire, mais présente…
Tous les facteurs contribuant à une augmentation de l'exposition aux œstrogènes sont des facteurs de risque : une puberté précoce, l'absence d'allaitement, une ménopause tardive.
L'obésité est un important facteur de risque car il existe dans la graisse des enzymes qui transforment des hormones en œstrogènes (aromatase). Inversement l'activité physique en réduisant les réserves de graisse est protectrice.
La consommation excessive d'alcool agit aussi en augmentant le niveau d'œstrogènes par activation de cet enzyme.
Les THS de la ménopause et les pilules contraceptives contenant des œstrogènes sont cancérogènes[4].
La première grossesse tardive est un facteur de risque important car elle augmente la durée d'exposition aux œstrogènes tandis que les seins sont immatures.
Enfin, et en particulier, les médicaments anti œstrogènes comme le tamoxifène ou le raloxifène préviennent la naissance du cancer dans une proportion supérieure à 50%. Ces médicaments représentent le meilleur traitement de prévention des récidives de cancer possédant des récepteurs aux œstrogènes (plus de 70% des cancers du sein).
Les œstrogènes protègent de l'ostéoporose (baisse de la fréquence de cette dernière quand les taux d'œstrogènes sont corrects), maladie touchant de nombreuses femmes après la ménopause. Cependant, les œstrogènes auraient des effets neuro-protecteurs avérés.
L'œstrogène secrétée naturellement par la femme serait l'une des raisons avancées sur la fréquence moindre de maladies cardio-vasculaires chez ces dernières. Le rôle protecteur d'un traitement artificiel est nettement moins évident.
Références
- Fang H, Tong W, Shi LM, Blair R, Perkins R, Branham W, Hass BS, Xie Q, Dial SL, Moland CL, Sheehan DM. 2001. Structure-activity relationships for a large diverse set of natural, synthetic, and environmental estrogens. Chemical Research in Toxicology 14 :280-294.
- Filardo EJ, Thomas P. 2005. GPR30 : a seven-transmembrane-spanning estrogen receptor that triggers EGF release. Trends in Endocrinilogy and Metabolism Oct;16 (8) :362-7. Review
- Revankar CM, Cimino DF, Sklar LA, Arterburn JB, Prossnitz ER. 2005. A transmembrane intracellular estrogen receptor mediates rapid cell signaling. Science. Mar 11;307 (5715) :1625-30.
Lire aussi
- Dr Judi Gerstung et R. Martin, L'Alternative à l'estrogène, Ed. Exclusif 2006 (ISBN 2848910496)
Le guide de l'équilibre hormonal naturel, alimentation, huiles insaturées, pilules, vaccins, implants, infertilité, controverse sur la mammographie et les dangers des méthodes actuelles de détection du cancer.
- (en) Barbara Seaman, The Greatest Experiment Ever Performed on Women : Exploding the Estrogen Myth, Hyperion Press, 2003, hardcover (ISBN 0786868538)
Voir aussi
- Traitement de substitution hormonale
- Indice de Manning
Notes et références
- ↑ Œstrogènes : (orthographe classique, conforme à l'étymologie)
- ↑ Estrogènes : (appellation commune mondiale, ancienne orthographe non admise par l'Académie française)
- ↑ Yager JD, Davidson NE, Estrogen carcinogenesis in breast cancer, N Engl J Med, 2006;354 :270-82
- ↑ Centre mondial de Recherche sur le Cancer, Le programme des monographies du Circ classe les contraceptifs œstroprogestatifs et l'hormonothérapie ménopausique comme cancérogène, communiqué de presse 29 juillet 2005
Recherche sur Amazone (livres) : |
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 05/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.